28.2.08

"L'un visible".


Tu me décris
Et mes mots les plus fous ne sauront te décrire

Mille fois je renais par ton souffle et je suis
Mille fois je te fuis
Mille je te trouve
Je t'oublie, tu me nourris
Je m'insurge, tu me souris
Et tu ouvres mon coeur à Ton être infini
Chercher ton nom est ignorance
Seules les bouches bées te prononcent
En profonde connaissance
De Ta présente absence
De Ta lumière en quinconce

Révolté sur moi-même dans la quête du néant
Dans l'effort du retour, du féé au féant
Pardonnes ma souffrance, mes contradictions
Pardonnes mes prières, mes plaintes
Je ne suis que par Ta conception
Une créature de crainte
Mais Ton feu entre mes yeux
Me dérobe du Deux
Me maintient en battement
Entre crête et creux

Tu m'écris
Et mes choix les plus vifs ne pourront
Sur l'hélice du temps écrire
Qu'une vague impression
Qu'une vague de pressions.

Une empreinte
Ephémère étreinte.





27.2.08

Tous un.


Ô yeux qui pleurent d'impatience
Vos larmes tissent, d'eau, les reliures de ma science
Votre blanc m'enrobe
Linceul de mon corps à l'Aube

Ô corps affaiblis
Par le poids du non-dit
Du mystère révélé
Votre acier est coulé

N'ayez peur du temps
Cet esclave couronné
Que l'Amour miroitant
Soit votre unique monnaie

La substance est modelé
Pour subir vos regards
La lumière de vos coeurs
Vous guidera dans le noir

N'ayez peur des tyrans
De la faim, de la soif
Appartient l'océan
A qui du vent, se coiffe

Sur les traces de vos pas
Dansera l'univers
Et vos chants un repas
Qui nourrira la terre

Ô âmes de diamant
La liberté est vôtre
Des illusions de pouvoir
Votre force est autre

Votre force est nature
Pure
Volonté sans question
Intellect de passion.

21.2.08

La marmite




Marche
Entre eau et feu
Car sur la ligne médiane
Nul ne s'évapore ou se consume

Va!
Vers ton seul retour
Plonge en toi
La source est là

Là bas
Au delà des sens
Est placée l'essence
Elance toi

Ici
La marmite boue
Et déborde
Tout est désordre




18.2.08

Electrons.


Dans nos atomes nous habitons
Et sans y être, nous y faisons
Dans nos péchés est le pardon
Car Babylone est sur le Sion.

La force est un chemin
Une certitude sans fin
Mais nos visions du rien
Dissimulent le lien.

Le désir est commun
Au moment opportun
Nous volerons en embrun
Sur le vent de l'aucun

Electrons se délectant
D'un détour du néant
Parce que les ailes d'un géant
Ne seraient pas de plumes.

Allumes la chaleur de ton nom
Elu, mais électron.

4.2.08

Yin


Malgré moi, arraché par la terre à la terre
Emporté par les vents de ma quête
Ton visage m'a appris à survivre
De ton vin, jour et nuit, je m'enivre.

Je t'ai vue toute nue
Ce matin là, dans le jardin d'Eden
Avant même que les oiseaux ne viennent

Tu étais magnifique,
comme l'aurore d'une forêt
Avant même que mon coeur ne se crée.

Ton corps était ensoleillé
comme un champs de blé
Avant même que tu ne boives ton thé.

Tu étais, dans le miel
Une saveur essentielle
Avant même qu'on ne m'appelle.

Tu es, seule, celle qui est
Pour l'éternité
Ce qu'un jour elle était.

Ni futur, ni passé
Telle tu fûs, telle Tu es.

Au matin tu renaîs.