28.3.07

Tempête de néant


Fatigué du béton qui viole mon regard
Fatigué des questions qui me guident et m'égarent.
Fatigué des blessures que je porte sous ma peau
Fatigué des amours troués comme un sot
Fatigué de faire, fatigué des mots.

La lumière me trompe et la nuit me déchire
Les gens pensent à moi et je ne pense qu'à partir
Il est faux mon sourire,il est laid mon sourire.

Pleurez, recommencez à pleurer sans comprendre
Je suis là pour donner et non pas pour prendre.
Il est faux mon sourire, il est laid mon sourire.

Fatigué d'être faible, fatigué d'être fort
Fatigué de crier dans les oreilles de la mort
Elle est sourde cette vie
Trop bavard, je suis.

A deux mains, je m'agrippe à demain
Démuni de tout sens, démon....dément
Fatigué de ce futur qui blesse mon présent.

Tu veux que mes caisses se remplissent?
Oui, je peux être riche.
Je sais comment faire, il suffit de pourrir
Il suffit que j'ordonne à mon coeur de mourir.
Et mes poches seront pleines à t'en faire rougir.

Même si toi tu le crois, tu le trouves beau sans mentir...

IL EST FAUX MON SOURIRE, IL EST LAID MON SOURIRE.


25.3.07

Lettre à une inconnue


Sans doute il est dit que la lumière jaillira,
Au-delà du futur,du présent,du passé
Sans doute, de mon coeur, tout doute partira
Mais déjà l'avenir de ce vase est cassé.
Qu'en est-il du trajet quand le là est ici?
Comment dire "un rocher" quand la pierre s'adoucit?
Quand ton coeur et le mien se dispersent en morceaux
Et reviennent se poser sur notre chair roussie.
Je t'aime à chaque soleil qui se lève,
Sur un poète à Bagdad.
Je t'aime à chaque rose qui sourit,
A un fou à Tripoli.
Ton amour assassin m'a refait,m'a redit.

Mon amour et le tien ne sont que des fleurs d'oranger,
Arrêtons de parler, arrêtons d'observer,
Arrêtons de dormir, arrêtons de manger
Dansons sur le vent dans les champs de verdure
Remplissons l'atmosphère des chants de nos blessures.
Ensemble nous serons, un fruit sans noyau
Guérissant de l'usure.

Je t'aime mais tu n'as pas de nom
Je t'aime mais tu n'as pas de son
Alors viens, que je t'écrive
Par les gouttes de ma sève
"Une couleur" dans mes rêves.


22.3.07

Généalogie


Prisonnier de l'être
Ma vie n'est elle que matière ?
Ma voie n'est elle que
Mouvements d'air ?
Mon sang n'est il pas la sève
Dans la rivière de tous corps
Le flux de toutes énergies ?
Pompe coeur ! Pompe !
Mais jamais ne meurt
Car de l'artisan le plus beau
Créateur de Tout
Du ciel et de la terre
L'univers est ta louange
Vibrant vivant pour toujours
Chacune de mes larmes est pour toi
Elles portent une mer d'amour
De laquelle poussent milles fleurs
Mes pieds s'arrimeront à la terre
De mes bras pousseront des fruits
Pour toutes les âmes de celle-ci
De ma bouche coulera une source
Limpide comme le miroir d'un diamant
Le remède à tous les maux à la soif de l'amant
Sur ma chevelure j'accueillerai les oiseaux
Afin qu'il chantent et te remercient
Dans mon ombre se reposera le rêveur
Assoupi au réveil Homme accompli


21.3.07

Un rouge à Tripoli


La foule me conforte dans ma solitude
Se disperse dans mes veines
Comme le sang de mon verre.
Je t'ai repeinte en rouge
Immonde créature de ma quête vaine
J'ai rempli tes vides par des mots incertains
Par le vide paisible de mon âme sereine
Volatire vérité, étincelle de mes yeux
Anonyme rebéllion d'une tempête de passion

Comment vivre avec Elle?
Mais que vivre sans Elle?
Je trébuche sur la terre
Ma demeure est le feu
Mon refuge est le ciel
Tripoli, le départ le retounr éternel
De la terre tu m'acquittes
Des chaînes du charnel
Tu tisses une prière, un nouveau Testament
Devenue le poème, l'amour et l'amant


Un rappel à Prague




Dans la tristesse se ressemblent les langues
Dans les coeurs éclairés s'affrontent aux échecs
Les mémoires de nos plaies
Et se moquent de la perte
Et se moquent du vainceur
Perdu jusqu'au fond de mon être
Je me suis resaisi et touché
Dans ma chute le fond de Ta lettre.

Enceinte est ma terre
De millions de nuages
Des myriades de nuits
Se faufilent, et l'âge
De mon âme s'évanouit
Dans l'amour d'un sage.
Comme la terre est sphère
Si je pars vers le sens
Toutes les droites se courbent
Alors tournes dans ta danse
Et remplis l'univers
Par la plainte éternelle de ta chaire éphémère.