30.11.07

La libératrice



Toi le vampire du chateau
Ton empire tue les oiseaux
Endormis couchés dans l'herbe
A l'aurore les orants sont sans verbe
Prisonnières dans ton domaine
Ces familles que tu domines
Du haut de ta haine autaine
Qui descend de la colline
Ton armure géante
Visitée par des morts
A l'allure pédante
Dans l'immonde décors
D'un palais blanc de peur
Un caillou dans le coeur
Le froid de ta terreur
Est le toit de ton erreur
Mais la pluie de chaleur
Détruira ta demeure
Ouvrant toutes les portes
Au bonheur qui m'escorte




25.11.07

Brumes et lumiere



Il est venu le temps des tempêtes
Le temps du savoir douloureux
Des couleurs invisibles et des bruits insondables
Elle arrive, elle arrive, la mort dans les yeux
Mi-humaine,et Mi-diable
La maîtresse des peureux
Et ses caisses remplies, de bonheur a revendre
"Bienvenu, dans l'illusion de prendre
Tu seras satisfait de ton corps
Satisfait de tes choix
Tu seras comblé de gibiers et de proies
Une armée te protègera,
on t'appelera "Le Roi""

J'ai éteint ma vision
Egorgé ma faim
J'ai déclaré ma fusion
avec ce Feu dont je suis plein
Et répondu, et au serpent, et a sa pomme
"Par cet air qui chuchote a mon coeur
Par le nom des noms, par le blanc des lumières
Par le sens de mon regard, le jour où on m'embaume
Par l'esclave, et le seigneur
Par le fils et le père
J'ai vendu mon âge
A la gardienne de la Porte
Et embrassé ses mains
Pour revenir a l'océan
Effacer les mirages
Que mon souffle les emporte
Et enflamme ses reins
Pour écraser le néant
Vas, tu seras obéie et suivie
Par des hordes de chiens
Tu sauras détruire ma patrie
Ma demeure et mon rien
Tu pourras déplacer le soleil
Mais jamais je ne metterai fin à ma veille
Et mes frères renaîteront comme le miel des abeilles
Sans fin,
Comme ce qui aime et s'émerveille"

19.11.07

Cycle



Je suis comme l'eau sur la terre
Je suis le cours de ma rivière
Dans mes méandres
L'orgueilleux se fatigue
L'impatient se perd
S'échouent sur les rives
Ils ne verront pas la mer
Les affluents m'abreuvent
Pour que je sois fleuve
Alors qu'il pleuve!
Dans l'océan je plonge
Pour monter à la source
Dans ce circuit encore
Combien de courses?


Amen



Soit le surveillant de ton âme
Car chacun devra l'être
Garde le silence
Telle une porte bien scellée
Ta bouche cache un trésor secret

La lumière de ton âme

La lumière de ton âme

Amen


L'accueil



Bienvenu
Dans cette journée sans fin
Courant derrière son soir
Constamment au matin
Qui peut l'apprécier
Tant qu'il est humain

Bienvenu
Dans cette journée sans hier ni lendemain
Dans cette paume gigantesque
Qui englobe tous destins

Bienvenu
A l'horizon il n'y a plus de ligne
Dans l'océan du ciel plus de signe
L'enfant dort sous le regard des étoiles
Dans ses rêves les mystères se dévoilent

Bienvenu
Au pèlerin absolu
En quête de son pain
Partout la vie c'est moi
Tu es ici chez toi






Tout et Tu


Tout est cercle dans le cercle de nos yeux
Tout est vide dans le creux de nos corps
Tout est autre dans les frontières de nos sens.

Tout est rien dans la chaleur de nos âmes
Tout est bien dans la sagesse de nos parcelles
Tout est un dans le language de notre Amour

Tu es jeune,vivant, mais mort et vieux
Tu es libre, de t'abriter sous ta peau, ou de voler dehors
Tu es chien quand tu mords, et divin quand tu danses

Tu es la fumée la mèche et la flamme
Tu es l'éphémère, et tu es l'éternel
Tu es la prison, ou le voyage sans retour

Vis sur la tangence des deux sphères
En attendant la naissance
Habites sous le toi de la pénitence
Et cours toujours plus vite que ta chair

En Toi l'univers.

Ô Frère


Tu sais, mon frère
Tu m'entends sans paroles
Et tu connais les fruits de mes yeux

Du même utérus, de la même mère
Tantot tu es mon fleuve, tantot je suis ton sol
Quand la nuit te torture, je gémis, et s'allume mon feu

La fin, la naissance, je la vois, ses hélices de lumière
Et je pleure, je pleure, et je pleure sans cesse, le retard de l'envole
Tu me diras:"Patience, tu es là pour y être, ne te soucies point de leurs jeux"

Mais, mon frère,
Les fouets de l'Amour me réjouissent et meurtrissent
mon corps, me pétrissent hors du temps
Et j'entends, les tambours de l'Archange
Je vois nos corps, sous ses pieds,vendange

Mes yeux sont autres que mes yeux
Mes oreilles sont autres que mes oreilles
Ma douleur est sans remède
Mais, promesse
Je veille.

18.11.07

La veille



Nous nous cherchons
Nous nous trouvons
Prie en ces temps
Où les malheurs sont des épreuves pour les justes
Afin de séparer le fertile du stérile
En une génération les signes se succèdent
Annonçant l'Heure qu'ils attendent
Ne vous égarez point
En formulant des paroles préalables
Les mots vous viendront
Et vous saurez quoi dire lors du rendez-vous
Quand à ceux qui regarderaient leurs pieds
Ils ne verront pas la faux et son couperet
Ils ne sauront pas même qui a tranché
Alors vers le ciel regardez
En tous temps en tous lieux recherchez
Quand il viendra vous le reconnaitrez