19.11.07

Ô Frère


Tu sais, mon frère
Tu m'entends sans paroles
Et tu connais les fruits de mes yeux

Du même utérus, de la même mère
Tantot tu es mon fleuve, tantot je suis ton sol
Quand la nuit te torture, je gémis, et s'allume mon feu

La fin, la naissance, je la vois, ses hélices de lumière
Et je pleure, je pleure, et je pleure sans cesse, le retard de l'envole
Tu me diras:"Patience, tu es là pour y être, ne te soucies point de leurs jeux"

Mais, mon frère,
Les fouets de l'Amour me réjouissent et meurtrissent
mon corps, me pétrissent hors du temps
Et j'entends, les tambours de l'Archange
Je vois nos corps, sous ses pieds,vendange

Mes yeux sont autres que mes yeux
Mes oreilles sont autres que mes oreilles
Ma douleur est sans remède
Mais, promesse
Je veille.

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